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lundi 28 mars 2011

TP7- La variation topolectale

Introduction
La variation lexicale géographique est  « l’ensemble des différences qui touchent le vocabulaire d’une langue en fonction des territoires où elle est en usage » (p.4).
1.      La prise en compte de la variation topolectale
1.      Rappel historique
Années 60 : On tient seulement compte du français international.
Années 70 : Une tendance se développe face à l’intégration des canadianismes.
Années 80 : Il y a une plus grande ouverture et on considère les variétés nationales et on leur donne même une désignation.

2.      L’approche variationniste
Cette approche tient compte des spécificités et des identités culturelles nationales tout en encourageant la communication internationale. Cette réalité s’applique entre autres à l’adaptation culturelle des produits et services.
3.      Les difficultés entourant la prise en compte de la variation topolectale
La prise en compte de la variation topolectale nécessite un corpus représentatif, c’est-à-dire  que les lexicographes doivent s’appuyer sur une documentation plus vaste et plus diversifiée, ainsi que sur plusieurs spécialistes dans différents États ou pays.
4.      Le marquage topolectal
Le marquage peut se concrétiser par l’utilisation de symboles de pays,  par un nom de continent ou un code alphabétique de deux ou trois lettres identifiant un territoire (CAN = Canada).  Il n’a pas de valeur exclusive.
5.      L’importance du phénomène de la variation géographique
La  variation géographique ne touche qu’un faible pourcentage du lexique spécialisé francophone. Ainsi, l’intercompréhension entre les francophones n’est pas troublée par ces variations.
6.      Les cas de non-marquage
L’utilisation ou non de marques dépend du public visé et des objectifs poursuivis par le travail. Ainsi, un terme utilisé dans toute la francophonie ne sera pas marqué. De plus, les néologismes ne sont pas marqués pour faciliter leur diffusion à-travers les territoires francophones.


2.      Les types de marquage topolectal
1.      Le marquage topolectal de terme
Ce marquage consiste à associer un terme à un territoire donné ou son utilisation est plus marquée.
2.      Le marquage topolectal conceptuel
Ce marquage vise à décrire des réalités qui diffèrent.
2.1   Le marquage intradéfinitionnel
Marquage utilisé dans la définition (avant ou après) qui devient un trait définitoire, puisqu’il vient ajouter une spécification.
2.2   La présence    
d’indications de nature topolectale dans les notes explicatives
Ces indications visent à différencier les concepts utilisés dans l’usage. Elles donnent des renseignements supplémentaires sur leur utilisation dans les différents territoires.
3.      La problématique de la variation topolectale en contexte de terminologie multilingue
1.      La présentation d’ouvrages terminologiques multilingues : choix de la langue
Il est déterminé selon le public cible et les objectifs visés par la diffusion de l’ouvrage.
2.      L’article terminologique : choix du terme principal dans une langue et ordre d’apparition des équivalents dans d’autres langues
Le terme principal est choisi selon la politique éditoriale adoptée. De plus, on choisit ou non de marquer le terme.
3.      La présentation des synonymes par langue et présentation des marques topolectales
Il n’existe aucune règle écrite qui régit l’ordre de présentation des synonymes. Néanmoins, certains facteurs peuvent influencer cette même présentation : fréquence d’usage du terme, sa vitalité, l’aire géographique de son emploi, etc.  Toutefois, il est souhaitable d’utiliser l’ordre alphabétique, puisque celle-ci élimine la prédominance d’une variante par rapport à une autre.  De plus, on privilégie l’ordre alphabétique pour les marques topolectales lorsqu’un terme en contient plusieurs.
Conclusion
Bref, nous sommes en constante recherche d’un équilibre entre les variétés nationales et le désir de rassembler la francophonie. De plus, il ne faut pas oublier que les marques topolectales ne sont pas définitives et doivent se munir d’une grande souplesse, puisque la langue est en constante évolution.  La marque est seulement le reflet de l’usage d’un terme. Si l’usage change, la marque en fait autant.  Finalement, le marquage rend compte de la richesse du lexique et tient surtout compte des différences d’utilisation qui font justement cette richesse.